Florent Malouda a vidé son sac dans l’Equipe le mag, sur le Mondial de l’Equipe de France, mais aussi sur son sélectionneur préféré Raymond Domenech.
Sur Domenech
“En équipe de France, je venais pour jouer où l’on me disait et c’est tout. (…) On n’essayait même pas d’aller voir le coach pour lui parler tactique, système de jeu, 4-3-3 ou 4-2-3-1… C’était : “Tu te mets là et tu fais pas d’histoires.” On ne cherchait pas d’explications. (…) À aucun moment, ces dernières années, ma parole n’a pesé face au sélectionneur. J’ai eu l’impression de ramer à contre-courant“.
Sur l’ambiance et le climat du groupe
“Les joueurs qui évoluent à Chelsea, Barcelone, Arsenal, Munich ou Lyon ont besoin d’un contexte de haut niveau pour s’épanouir (…) Je vivais mal la différence entre le fonctionnement de la sélection et celui d’un grand club comme Chelsea. À chaque convocation avec les Bleus, je replongeais dans les histoires négatives, les mauvaises vibrations… On nous disait trop payés, maintenant nous sommes des caïds, carrément. Nous arrivions en équipe de France pour nous faire tirer dessus. Il n’existait aucune protection, on parlait de tout sauf de football. En club, ça n’existe pas. Les conditions sont remplies pour placer le joueur dans un état d’esprit sain en vue de la compétition“.
Sur les évenements depuis le retour
“Depuis le retour d’Afrique du Sud, comme le principal intéressé se tait, les médias guettent la réaction des joueurs en attente du grand déballage. Mais pourquoi serait-ce notre rôle ? Nous sommes pris pour cible et nous risquons d’être instrumentalisés alors que nous n’étions pas décisionnaires. Il y a des dirigeants et un entraîneur qui doivent dévoiler leur analyse. Je refuse de me substituer au sélectionneur. Demandez-lui s’il est fier de son travail“.