Chantal Jouanno, actuelle ministre des Sports s’est montré outré par l’envie de Fernand Duchaussoy de revoir Patrice Evra et Franck Ribéry en équipe de France.
« Je ne comprends pas qu’on laisse entendre que les meneurs de la fronde en Afrique du Sud puissent être réintégrés. Indépendamment de leurs qualités, qu’ils reviennent serait inadmissible. On ne peut pas faire honte à la France et prétendre ensuite rejouer en équipe de France. On ne peut pas ignorer le signal d’alarme qui est la chute du nombre de licenciés ; 8 %, c’est énorme ! Derrière la mission de service public que le ministère délègue à la Fédération, il existe des valeurs. C’est la mission de la FFF de les défendre. À part dénoncer, je ne peux rien faire. Je n’ai rien contre Évra, mais en tant que joueur de l’équipe de France et surtout capitaine, il n’a pas défendu les valeurs du sport qui sont aussi celles de la République. Ce serait une énorme erreur d’oublier ce qui s’est passé. Je suis certaine qu’il existe d’autres talents qui n’ont pas sali la France et qui attendent qu’on leur donne leur chance pour écrire une nouvelle histoire. Il faut être inflexible sur ce sujet, balance la ministre des Sports, également très mécontente de l’histoire des primes qui n’est toujours pas réglée. C’est justement le cœur de sa mission de président de la FFF de ne pas laisser ces histoires d’argent polluer davantage le football et la Fédération. Si le président ne s’occupe pas jusqu’au bout du règlement de ce fiasco en Afrique du Sud, alors il y a un problème. Tant que ce sera l’anarchie, les parents n’enverront pas leurs enfants jouer au football. Je ne comprends pas que l’on se résigne. Je le dis : tout doit être réglé avant France-Brésil, le 9 février. Si la Fédération veut être crédible, elle doit le faire. On ne négocie pas avec les principes. »