Alors que le Paris St Germain vit une saison compliquée sur le plan sportif, dans les tribunes, les deux tribunes Auteuil et Boulogne se livrent une guerre fratricide, qui vient de se solder par un décès, sans réellement savoir si l’origine est une lutte idéologique ou une simple lutte de pouvoir.
Depuis quelques mois et la reprise des tensions entre les deux tribunes parisiennes, on entend un peu tout et n’importe quoi. Infos-Foot.Net a mené l’enquête.
Boulogne, tribune historique du Parc Des Princes
La tribune Boulogne est la tribune historique du club, née dans les années 70 peu après la naissance du club. Elle a une triple tradition: supportrice, violente et nationaliste. Ça ne veut pas dire que tous ses membres sont violents ou racistes, mais il existe une minorité dominante. Depuis le début des années 90 et alors que le Paris St Germain voit ses résultats monter en flèches, la tribune se radicalise à tel point qu’aujourd’hui, elle est appelée «la tribune blanche», autrement dit marquée du sceau du nationalisme. Autrefois structuré, Boulogne apparaît désormais comme un lieu instable voir même incontrôlable. La dissolution de son groupe le plus influent, les Boulogne Boys, le 17 avril 2008 à la suite de la banderole anti-Cht’is lors de la finale de la Coupe de la Ligue, n’y est pas étrangère. Depuis la dissolution des Boulogne Boys en 2008, le kop ne compte plus d’associations officielles, même si ses liens avec le club ne se sont jamais distendus. Et l’activité réalisée par les Gavroche ou autres Rangers notamment n’est aujourd’hui que purement symbolique. Les 400 membres environ des Boys se sont dispersés et une petite partie est venu rejoindre les quelque 300 Indépendants qui, comme leur nom l’indique, ne sont affiliés à personne et sont adeptes des opérations coups de poing. De plus, il semble aujourd’hui encore moins reconnaissance pour les autorités. Cette dissolution a t’elle une nouvelle bêtise du football français ? la question se pose désormais…
Auteuil, la violence remplace le pacifisme.
Dans les années 90, le club et Canal + poussent à la mise en place d’une nouvelle tribune, Auteuil afin de s’opposer aux fachos de Boulogne. «De tendance ultra, elle est plus cosmopolite», souligne un proche du club. «Auteuil est bien plus colorée, ouverte aux quartiers populaires», ajoute Carine Bloch. Auteuil se démarque également par son public dit « black-blanc-beur », qui se compose de gens issus de toutes les ethnies ce qui l’oppose par définition à la tribune Boulogne dite «facho». A l’origine festive et pacifique, la tribune s’est radicalisée au fil des années suite à de nombreux incidents avec les supporters de Boulogne. De plus en plus jeune, la population d’Auteuil tolère de moins en moins les provocations. Parmi les associations, se sont formés des groupuscules radicaux et violents déterminés à en découdre avec leurs opposants.
2003, le début d’une guerre
C’est une banderole qui est à l’origine de cette lutte fratricide. Celle déployée par les Tigris Mystics en mai 2003 : « L’avenir est à nous ». Le message adressé par ce groupe d’Auteuil, qui fêtait alors ses dix ans d’existence, a été mal perçu par le kop Boulogne. Ce dernier voit son pouvoir historique remis en question. Les Mystics (Auteuil) assez pacifistse jettent alors l’éponge et annoncent leur dissolution à la suite des premières violences. C’est alors le début d’une grande rivalitée entre les deux groupes qui s’opposent sur tout les plans.
Que faire maintenant ?
Aujourd’hui, un constat est clair : il faut remédier à cette lutte entre tribunes mais comment ? Depuis la dissolution des Boulogne Boys, les supporters sont de moins en moins reconnaissables par les autorités ? Doit on condamner le club qui est tout de même à l’origine de cette lutte ? «Il ne faut pas oublier que les associations ont aussi des dimensions régulatrices. La dissolution des Boulogne Boys en 2008 n’a pas apaisé la situation. L’absence d’association à Boulogne est un problème. Peut-être que les autorités peuvent essayer de dissoudre les bandes violentes mais, a priori, la mesure de dissolution s’applique mieux à des associations qu’à des bandes.» explique un sociologue spécialiste du Paris St Germain.
Pour que le sportif reprenne le dessus, le Paris St Germain n’a plus le choix.
Après avoir lu ce rapide résumé des évènements qui ont mené à une telle situation, le débat semble ouvert. Profitez en…
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